La reconstruction mammaire fait partie du parcours de prise en charge du cancer du sein. Beaucoup de femmes y ont recours après une chirurgie mammaire non conservatrice (ou mastectomie). Une reconstruction est plus rarement nécessaire après une chirurgie conservatrice (ou tumorectomie). La reconstruction mammaire est prise en charge à 100 % dans le cadre de l’ALD (affection longue durée) sur la base du tarif de l’Assurance maladie.
Les motivations pour franchir le cap de la chirurgie sont nombreuses : volonté de se sentir désirable, refus de porter une prothèse externe, possibilité de varier ses sous-vêtements, oublier tout ce qui peut rappeler le cancer.
La reconstruction mammaire peut parfois avoir lieu en même temps que la chirurgie, on parle alors de reconstruction immédiate du sein. La majeure partie du temps, elle est réalisée en différé, après les traitements. On parle alors de reconstruction différée. Il existe deux méthodes de reconstruction mammaire qui sont parfois associées : mettre en place une prothèse interne (implant mammaire) et utiliser des tissus qui proviennent d’autres parties du corps (reconstruction par lambeau). Le type de chirurgie reconstructive qui vous sera proposée dépendra de nombreux facteurs. Il s’agira d’évaluer l’étendue de la chirurgie, des traitements complémentaires qu’il pourrait y avoir comme la radiothérapie, de la santé des tissus dans la région à reconstruire, de la taille et de la forme de l’autre sein, de votre état de santé générale…
Quelle que soit la méthode qui sera mise en place, il faut généralement 2 à 3 opérations pour reconstruire le sein. Chaque opération est espacée de 3 à 6 mois. Dans un premier temps, il s’agira de restaurer le volume du sein, puis, on harmonise les deux seins. Enfin, on restaure l’auréole ou le mamelon.